Ecoute, écoute, petit homme… Que tu le veuilles ou non, une nouvelle île Maurice s’éveille. Maurice est aujourd’hui face à un impératif de changement. Les lignes politiques vacillent et l’économie est à bout de souffle. Les discours idéologiques que tu véhicules sont de plus en plus désuets. Le mauricianisme est en train de renaître de ses cendres.
Des décennies ont passé et on se retrouve, aujourd’hui, sur les marches de la place des hommes. Un rendez-vous avec l’histoire à ne pas manquer sous peine d’être, plus tard, sévèrement jugés par nos enfants. Ils ne nous le pardonneront pas d’avoir été lâche et de nous être montré résignés devant de tels petits hommes.
Dans la vie, il faut que ça glisse disait Regg’lyss. Te souviens-tu petit homme? Serais-tu jaloux de ce grand homme? Il n’est point le prêcheur médiocre que tu décris. Il est le héros que Maurice mérite. Car Maurice n’a que trop eu de pseudos analystes aux argumentations trop bien charpentées pour être vraies. Le propre des pseudos intellos qui ne pensent qu’à tirer profit de la rhétorique.
C’est bien avec espoir et ferveur que nous entonnons, le poing levé, le chant révolutionnaire. Et tu as raison de trembler car tes idées séduisent de moins en moins. Tu es dépassé petit homme. Avoir flirté avec l’establishment ne te sauvera point. On a vu clair dans ton petit jeu.
Quoi de plus normal que de se laisser griser par la popularité montante pour cet inconnu… de ton petit club? Il n’a point besoin de se pavaner dans les hautes sphères des éditos qui n’ont rien amené au pays pendant des années. Et oui, c’est avant tout un être humain qui a le droit aux faux pas. Pour répondre à tes critiques, qu’il lui incombe de prendre de manière constructive, on te montrera tes 7 pêchés capitaux. Tu ne perds rien pour attendre.
On se demande bien ce qui te motive toi, observateur de la société mauricienne, à de telles invectives. Au point de ne pas voir l’évidence même. Sait-on être aussi haut perché dans sa tour? Avec en prime une bassesse incomparable pour quelqu’un qui prétend se mettre à la tête d’une institution qui s’érige en quatrième pouvoir. Ne serais-tu donc qu’une toupie qui se laisse tourner en bourrique par l’establishment? Trop longtemps, le désir de transformation sociale a buté sur tes semblables.
Ce mouvement, que tu essaies de minimiser, ne se limite pas seulement au fameux slogan “𝗯*** 𝗹𝗶 𝗱𝗲𝗼𝗿” comme tu veux le faire croire. C’est un véritable défi contre l’establishment, non seulement, politique, mais aussi économique, idéologique et culturel dont tu es aussi tributaire. Ne mettons pas les charrues avant les boeufs. Chaque chose en son temps. Tu le verras bien assez tôt.
Tu n’es, en définitive, qu’un porte-voix d’un establishment idéologique. Lui ne te le dit pas de cette façon car il ne peut être de tous les combats. Mais nous, la diaspora, nous te le disons franchement. Tu essaies d’attiser la haine communale. Que dis-je? Excuse-moi. Je dirais même plus, la haine raciale. Mais dis toi bien que tu n’es qu’une marionnette qui reste, encore aujourd’hui, sous le joug du post-colonialisme.
Pourquoi devrait-il faire de la figuration comme tu sembles l’insinuer? Alors que ce sont des insignifiants comme toi qui ne devraient être que des figurants dans cette nouvelle île Maurice. Les personnes qui se soulèvent aujourd’hui ne sont point des brebis mais des braves gens qui n’ont, en effet, que trop subi. C’est bien ta condescendance à toi qui serait coupable d’ostracisme. Te sentirais-tu membre d’une quelconque ekklesia? Si oui, on aimerait savoir laquelle.
Marchons, citoyens!
La jeunesse a décidé de prendre son destin en main. Y voyez-vous un quelconque inconvénient? Oui, nous ferons usage d’une intelligence collective face à la défaillance du système. A l’heure même où tu liras ces mots, des jeunes auront déjà commencé à se structurer pour affronter les rigueurs d’une campagne électorale face à ceux dont tu as maintes fois léché les bottes.
Les prochains rendez-vous citoyens ne sont que la suite logique d’une désobéissance civile qui a commencé à se fomenter dans un monde déjà très ébranlé. Nous avons pris conscience de la valeur de la vie, du respect que nous devons à l’humain, à son droit à une vie décente et du respect de notre patrimoine naturel. Dis toi bien que ça vient de très loin.
Oui avec un mauricianisme retrouvé, c’est tout un peuple qui se met en mouvement contre les dysfonctionnements institutionnels. Ces marches sont bien l’expression de nos voix qui s’élèvent pour changer le système dans son ensemble, réduire les inégalités sociales et dire non au manque de respect et à la destruction de la nature au nom d’un développement économique que nous ne voulons pas. Car d’autres alternatives sont tout à fait possible.
Nous voulons poser les jalons d’une nouvelle île Maurice. Celle que veulent les jeunes et de jeunes parents qui veulent un avenir meilleur pour leurs enfants. Celle dont nos aînés ont rêvé pour nous dans toute leur sagesse. Et même celle des 37% que tu souhaites dresser contre nous.
Nous connaissons aujourd’hui les limites systémiques d’une organisation sociale archaïque, qui est certainement d’un autre temps. Ne sous-estime pas nos capacités à nous mettre debout et à nous émanciper du joug du (post) colonialisme qui te plaît tant. Car, la revendication, elle est totale.
C’est bien dans la continuité des luttes qui nous ont mené au 21e siècle que nous jetons les fondations et les bases de cette nouvelle île Maurice, à savoir, le mauricianisme et la solidarité. Nous demandons une réelle réorientation politique et économique de notre société pour faire face à la crise écologique qui nous guette.
Nous regardons résolument vers l’avenir et souhaitons apporter des solutions. Nous levons le quadricolore mauricien comme un signal fort pour des changements réels et profonds. Nous marcherons le 12 septembre 2020 et encore et encore. Tant qu’il le faudra.
Daniel Chan, co-fondateur
aufait

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