Le gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegolam a défendu les récentes décisions visant à transférer des fonds de la BoM au gouvernement, lors de la réunion virtuelle de la National Asset-Liability Management Asia 2020.
Le gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegolam a défendu le transfert de Rs 60 milliards de la Banque Centrale au gouvernement mauricien, tout comme la décision de puiser USD 2 milliards des réserves internationales pour soutenir le développement économique du pays. C’est ce qu’il a déclaré lors de la récente réunion virtuelle de la National Asset-Liability Management Asia 2020.
Les USD 2 milliards, à savoir quelque Rs 80 milliards, c’est l’investissement que la Banque de Maurice (BoM) prévoit d’injecter au sein de la nouvelle entité, la Mauritius Investment Corporation (MIC). Laquelle a pour but de soutenir financièrement les entreprises affectées par la pandémie de Covid-19.
Le soutien financier de Rs 60 milliards accordé à l’État sera levé du marché des obligations à travers des bons du trésor que la banque centrale dispensera.
Seegolam a décrit ces contributions comme un « one-off » au gouvernement « pour les efforts de stabilisation économique ». « Au-delà du mandat de la banque, cette contribution vise à soutenir les activités économiques et à atténuer les risques pour la stabilité financière découlant d’un affaiblissement de l’économie », a-t-il laissé entendre.
Ce dernier a soutenu que cette année-ci est la pire que l’ile Maurice a connu sur le plan économique depuis son indépendance, avec des secteurs clés tels que le tourisme, la manufacture et la construction lourdement touchés.
La nation africaine a enregistré une chute drastique des entrées en devises étrangères provenant des revenus touristiques. Alors que les investisseurs internationaux ont massivement désinvestis de la bourse de Maurice. Quant aux banques, elles ont été confrontées à des pressions croissantes en termes de liquidité sur les devises.
« J’ai lancé une série de mesures pour m’assurer que la crise économique soit contenue et que le flux de crédit au sein de l’économie ne soit pas interrompu », a dit le gouverneur de la BoM.
Plutôt que de voir le transfert de fonds et l’utilisation des réserves comme un raid sur la banque centrale qui pourrait causer des problèmes de gouvernance et d’indépendance à l’avenir, Seegolam a déclaré que « des temps sans précédent » nécessitent « une série de mesures sans précédent ».
Harvesh Seegolam a été nommé gouverneur de la BoM, en mars dernier. Précédemment, il a occupé le poste de Chief Executive Officer (CEO) de la Financial Services Commission (FSC).
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