Business Mauritius a lancé un guide du développement inclusif à l’attention des entreprises. Ce guide du développement inclusif est le premier volet du projet ‘SigneNatir’ de Business Mauritius à être lancé publiquement.
‘SigneNatir’ se veut être comme un pacte visant à accompagner la communauté des affaires vers le développement d’une île Maurice durable et inclusive. L’objectif est, ainsi, d’engager un maximum d’entreprises dans un véritable changement en faveur du développement inclusif.
Jonathan Ravat, sociologue et spécialiste en anthropologie sociale, membre de la Commission de Sustainability and Inclusive Growth, du National Economic and Social Council (NESC) et de la National Social Inclusion Foundation (NSIF), explique que la lutte contre la pauvreté est un excellent catalyste pour la communauté des affaires vers un plus grand engagement social. Selon lui, un tel engagement a le potentiel de conduire vers une révolution sociale et citoyenne, et donc à favoriser l’avènement d’une société plus juste et égalitaire.
La communauté des affaires, dans son ensemble, répondra présente pour un développement durable et inclusif au sein du pays? Le défi est, en effet, de taille. Rarement dans l’histoire, nos sociétés ont atteint des niveaux de risque et d’incertitude aussi élevés qu’en cette année 2020.
Une étude récente de Porter Novelli fait ressortir qu’il est urgent que les entreprises jouent un rôle essentiel dans la recherche de solutions à certains des problèmes les plus urgents de nos sociétés. Elle affirme que la stratégie pour l’avenir pour les entreprises consiste à offrir de la valeur à toutes les parties prenantes, et pas seulement aux actionnaires.
Les chefs d’entreprise doivent prendre position sur les questions de justice sociale. A titre d’exemple, on peut citer les prises de position de Reebok et de Nike sur ce qui s’est passé lors des manifestations de Black Lives Matter (#BLM) à travers les États-Unis.
Cela va bien au-delà de simples actions de communication par les entreprises. Ces dernières repensent leurs stratégies de produits et de marques, leurs communications, leurs politiques de recrutement et leurs pratiques à l’échelle de leur secteur d’activité.
Parmi les priorités identifiées par ce guide du développement inclusif, on retrouve le soutien financier et non-financier des ONG au-delà la taxe CSR, une politique inclusive de recrutement de la communauté des affaires, la promotion de l’entreprenariat social et la promotion de l’égalité hommes/femmes en milieu professionnel, entre autres.
Pour l’heure, seulement une soixantaine d’entreprises s’est engagée sur ce pacte. Business Mauritius souhaite inclure plus de 200 signataires dans les 12 prochains mois. Gageons que le secteur privé mauricien prenne la balle au bond!
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