Statistics Mauritius en collaboration avec la Banque Mondiale, vient de publier le rapport sur l’effet du lockdown sur les ménages mauriciens, soit de mai à juillet. Constat! Environ 21 000 emplois dans le secteur informel ont été détruits. Mais aussi plus d’un Mauricien sur deux recevait une fraction de leur salaire habituel, en juillet. Alors que la part des ménages déclarant une réduction de revenu se monte à 31%. C’est ce qui ressort d’un rapport conjoint, Statistics Mauritius/Banque Mondiale.
Suite à l’apparition du COVID-19 et aux mesures de confinement introduites par le gouvernement de l’île Maurice dès le 20 mars 2020, Statistics Mauritius, l’organisme national de statistiques du pays, soutenu financièrement et techniquement par la Banque mondiale, a lancé une série de trois enquêtes téléphoniques à haute fréquence auprès des ménages mauriciens, pour suivre les effets socio-économiques de la pandémie sur la vie des ménages mauriciens de mai à juillet 2020.
Les trois séries d’enquêtes saisissent des informations clés, représentatives au niveau national, sur l’activité économique des personnes âgées de 16 à 64 ans, l’accès aux biens et services de base, l’insécurité alimentaire, l’évolution des revenus des ménages, les chocs et les stratégies d’adaptation. Le nombre de ménages couverts en mai, juin et juillet était respectivement de 924, 907 et 803, avec un taux de réponse moyen d’environ 74%. La répartition par sexe des répondants était proche de la parité.
Ainsi, selon le document, environ 1 ménage sur 3 a continué de subir des pertes de revenus après la levée du lockdown, en raison des pertes d’emplois et de la baisse des revenus au niveau des salaires.
En mai, environ 36% des ménages ont déclaré que leur niveau de revenu avait baissé depuis le début du lockdown, et pour la moitié d’entre eux, le revenu avait diminué de plus de 50%.
En juin, pratiquement le même pourcentage de ménages (37,7%) a déclaré une réduction de revenu par rapport à mai. Pour environ 16% d’entre eux, les revenus ont diminué de plus de moitié entre mai et juin.
En juillet, la part des ménages déclarant une réduction de revenu par rapport à juin est tombée à 31%.
Les trois principales stratégies de survie adoptées par les ménages depuis le début de la pandémie sont les suivantes : (i) réduction de la consommation alimentaire, (ii) recours à l’épargne, et (iii) réduction de la consommation non-alimentaire.
La part des ménages qui a réduit sa consommation alimentaire est passé de 27 % en mai à près de 40 % en juillet.
Le pourcentage des ménages qui ont eu recours à l’épargne est passé de 26% en mai à 13 % en juillet, tout comme la part de ceux qui ont réduit la consommation non alimentaire (de 11 % en mai à 9 % en juillet).
Une part considérable des ménages n’a adopté aucune stratégie pour atténuer l’effet négatif de la crise sanitaire, leur part est passée de 20 % en mai à 25 % en juillet.
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