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Bruneau Laurette: « Celui qui est au bas de l’échelle doit pouvoir être représenté au Parlement »

L’activiste citoyen, Bruneau Laurette, a animé une conférence de presse, aujourd’hui, 8 mars, pour revenir sur la décision de lancer un nouveau parti politique.

L’activiste citoyen, Bruneau Laurette, a animé une conférence de presse, aujourd’hui, 8 mars, pour revenir sur la décision de lancer un nouveau parti politique. C’est notamment le ras-le-bol envers les partis politiques traditionnels. Il pointe notamment du doigt l’opposition parlementaire, qui reste insensible aux problèmes des citoyens mauriciens. 

« Quand les mouvements de l’opposition ont fait appel à nous pour donner un coup de main, nous avons fait part de nos revendications.  Nous avons dit que nous participerons (à la marche du 13 février) pour une cause. Cette cause était le pays avant. J’avais aussi dit à ces leaders de ne pas décevoir les citoyens. Or, après la réussite de la marche du 13, qu’a-t-on vu ? Des discussions tournaient autour de ceux qui occuperont les postes constitutionnels. Mais, quand le citoyen est descendu dans la rue, à aucun moment, ce n’était pas pour ces raisons-là. La raison était claire. Sauver le pays et mettre ce gouvernement à la porte. Quand l’opposition nous a déçu, nous, citoyens, nous avons dit assez ! Pendant 52 ans, ils se sont servis de nous, pour être au pouvoir. Pendant 52 ans, ils ont profité de la situation pour se remplir les poches… », a-t-il dit.

Bruneau Laurette précise qu’il ne vise pas le pouvoir. « Ce qu’il nous faut, c’est d’arriver à mettre un, deux ou plusieurs députés au sein du parlement pour représenter le citoyen. Pourquoi ? Parce qu’on n’a plus confiance au sein de l’opposition », explique-t-il. 

Selon lui, le citoyen doit pouvoir faire entendre sa voix. « Celui qui est au bas de l’échelle doit pouvoir être représenté au Parlement. C’est par rapport à ca, que nous avons décidé de passer le cap et de faire de la politique », affirme Bruneau Laurette. 

« Sa dimunn ki so la case p craze, sa malere ki pe bizin passe la cour acoze en provisionnal charge, ki kapav fermé mem si li kapav innocent. Sa dimunn ki pena manze dan so lacaz, sa zenfan pa p kapav ale lekol, sa fami ki pena enn membre ki p travaille…. Ce sont là, les préoccupations du citoyen et non ceux qui vont occuper tel ou tel poste ». 

Le mouvement est avec et pour le citoyen, ajoute-t-il. Et de réitérer : « je respecterai cet engagement jusqu’au bout »

Boolell v/s Bodha

Bruneau Laurette est aussi revenu sur sa déclaration où il a affirmé que s’il avait à choisir entre Bodha et Boolell, il choisirait ce dernier pour occuper le poste de Premier ministre. « On m’a donné un choix entre deux personnes. Tout le monde sait sur quoi la politique a été basée pendant ces 52 ans. Je n’ai rien contre personne, mais c’est la réalité. Pendant 52 ans, on a toujours dit qu’il faut un Vaish à la tête du pays. Mais, si demain, je viens et je présente Kevin, Jean-Claude, Li Cheong, Mohamed, « li pa pou passer ». J’ai dit qu’il faut qu’il y ait un changement graduel. Pourquoi ne pas mettre une personne au sein de la même communauté mais appartenant à une caste différente. Je crois que chaque Mauricien doit avoir les mêmes chances dans ce pays indépendamment de sa religion, culture, niveau social. Il ne faut pas que notre nom devienne un handicap. C’est de la discrimination. Pour lutter contre cela, il faut le faire de manière graduelle », explique l’activiste citoyen. 

Zom Ramgoolam?

Interrogé sur sa prétendue proximité avec le leader du Parti Travailliste, voici ce que déclare Bruneau Laurette ; « Combien de fois, j’ai rencontré des membres du MMM, ou encore Xavier Luc Duval. Pourquoi les gens ne se focalisent pas sur Xavier Duval ou Paul Bérenger, ou même les gens du MSM que j’ai rencontré. Pourquoi on met de l’avant que le Ptr. J’aurais bien aimé avoir la réponse. J’essaie de rencontrer tout le monde. D’ailleurs, il y a quelques jours, des personnes sont venues me voir pour me dire de rencontrer le PM et de lui présenter les revendications du peuple. Si je le fais, et que le PM accepte qu’il ait fait une erreur et décide d’aider le peuple. Que va-t-on dire, « zot pou dir monn ale rode mo boute ». 

Financement : transparence 

A une question d’Aufait.media sur le financement de ce futur parti politique, Bruneau Laurette a expliqué être en pourparlers avec des légistes pour déterminer la formule. « L’argent qui sera perçu par le parti, sera sur un compte, qui sera audité tous les ans et sera accessible au public. Si nous voulons combattre la corruption, il nous faut être transparent. Notre équipe légale travaille dessus pour que le citoyen puisse avoir accès et voir qui sont ceux qui nous financent », a-t-il dit. 

Par ailleurs, Bruneau Laurette se positionne en faveur d’une limitation des mandats, pour éviter qu’il y ait des dynasties politiques. « C’est comme cela qu’on va pouvoir apporter un renouvellement de la classe politique, « tou dimunn bizin kapav aspire vinn enn député » ».

Dans sa conclusion, Bruneau Laurette a souligné que la décision finale appartient au citoyen. « Le changement peut être dur, car nous avons un système qui a perduré pendant 52 ans »

« Mo p donn zot l’occasion pour nu fer li ensam, mais si après 5 ans zot trouvé zot kontan kuma system la était, zot kontan sa zafair chatwa la, ou roder boute la, ou ki l’opposition et gouvernement fer dominer ar zot. C’est zot décision’. Moi, en tant que citoyen, je me suis dévoué pour apporter ce changement. Le choix est clair, soit vous choisissez ceux qui veulent travailler pour vous ou bien ceux qui veulent se servir de vous ».