Home » Ile Maurice: Le Nouvel An télougou célébré, une fois de plus, en plein confinement
Societé

Ile Maurice: Le Nouvel An télougou célébré, une fois de plus, en plein confinement

Rangoli avec du riz coloré

Les Mauriciens de foi télougoue célèbrent aujourd’hui la fête Ougadi, le Nouvel An télougou. Comme en 2020, la fête sera célébrée en confinement.

En sanskrit, le mot « Yugaadi » est composé de deux syllabes, le « yug » signifiant « époque » et « aadi », qui veut dire nouvelle.

Le calendrier télougou est composé d’un cycle de 60 années lunaires. Chaque année est composée de 12 mois lunaires.  Chaque mois est divisé en deux parties, le Sookla Paksham et le Krushna Paksham.

Le mois démarre avec la naissance de la lune, qu’on appelle le Suddha Paadyami Naadoo. Le premier mois de l’année lunaire s’appelle le Chaytra alors que le Paadyami Naadoo est le premier jour du Chaytra. C’est ce jour-là que la fête Ougadi est célébrée.

Ougadi est un évènement phare pour la communauté télougou à l’île Maurice mais aussi dans le monde entier, où s’est installée cette diaspora.

Le jour de la célébration démarre, tôt le matin, avec un bain purificateur, le Mangala Snaanam,

Des offrandes sont aussi offertes, dont l’Ariselou et l’Ougadi Pacchadi. La famille s’adonne aussi à des « pujas ». Après quoi, les enfants demandent la bénédiction de leurs parents, en se prosternant à leurs pieds, pour s’assurer que la nouvelle année leur porte bonheur et prospérité.

Tôt le matin, on accroche aussi une chaîne de feuilles de manguier à la porte pour chasser les mauvais esprits. Certains feront aussi des Rangoli avec du riz coloré à l’entrée de la maison.

L’île Maurice étant en confinement, les prières dites le jour de l’Ougadi dans les différents temples, se feront selon un protocole sanitaire strict cette année-ci. Soit un minimum de 5 personnes dans chaque temple. Néanmoins, ces prières seront diffusées en live sur Facebook.

La communauté télougou est originaire de l’Andhra Pradesh, dans le sud de l’Inde. Au 19ème siècle, ils ont été des milliers à être recrutés par les Brittaniques pour venir travailler dans les champs, après l’abolition de l’esclavage à Maurice. Beaucoup de ces travailleurs engagés décideront par la suite de rester sur l’île.