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Journée internationale des Infirmières : “Ce n’est pas tout le monde qui peut faire ce métier”

nurse

La Journée internationale des infirmières est célébrée dans le monde entier chaque 12 mai. Le thème de cette année est “Infirmières: une voix pour diriger – Une vision pour les soins de santé futurs.” Le 12 mai a été choisi car c’est l’anniversaire de Florence Nightingale qui était une réformatrice sociale anglaise, statisticienne et fondatrice des soins infirmiers modernes. 

D’après les statistiques du ministère de la santé, à la fin de 2019, l’île Maurice comptait 3958 infirmières et sages-femmes qualifiées dans le secteur public. Depuis 2020, les employés du secteur médical sont sur tous les fronts pour faire face à l’épidémie de la covid-19, cette profession qui reste majoritairement féminine, mérite d’être mise en lumière. Varsha Devi Busgeeth et Sekkoumari Beetul-Goordin nous partagent l’amour qu’elles ont pour leur métier. 

Pourquoi avoir choisi le métier d’infirmière?   

Varsha Devi Busgeeth, âgée de 50 ans, qui a déjà 21 ans de service, nous explique qu’etre infirmière était son rêve depuis l’enfance. “J’étais ébahie par les uniformes à chaque fois que je me rendais à l’hôpital”, dit-elle. “Ce n’est pas tout le monde qui peut faire ce métier, cela demande beaucoup de patience”, souligne-t-elle avec fierté. Il faut avoir l’amour du métier avant tout. 

Sekkoumari Beetul-Goordin, infirmière en charge à l’hôpital Victoria, nous partage une petite anecdote, “Quand j’avais 20 ans, une de mes tantes souffrait d’un abcès au dos. A cette époque là j’étais jeune et je ne savais pas m’y prendre. J’ai demeuré chez elle pour l’aider pendant deux semaines et malgré mon manque de connaissance j’ai pu faire un travail formidable.”  C’est le besoin d’aider et de servir qui a fait que  Sekkoumari a cumulé 28 ans de service dans ce domaine. 

Comment vivez- vous la pandémie?   

“Les infirmières n’étaient pas préparées moralement à faire face à la pandémie”, confie Varsha. Depuis l’an dernier, les infirmières ont abattu un travail colossal pour gérer les patients, pour que ces derniers puissent respecter les gestes sanitaires. Le travail d’infirmière ne se limite pas qu’au pansement, c’est tout un accompagnement du patient. Un patient présente aussi des besoins psychologiques auxquels on se doit de répondre. 

“C’est un temps très difficile”, confie Sekkoumari avec angoisse. C’est une épreuve de quitter sa famille chaque jour, et ne pas savoir ce qui nous attend. Néanmoins, Sekkoumari reste positive et tient à soutenir ses patients durant cette période difficile. 

Quels sont vos conseils pour la génération suivante d’infirmières?

Varsha Devi Busgeeth : “Le travail d’infirmière est un travail très noble, je conseille aux générations futures de pratiquer cette profession avec passion et devouement.” 
Sekkoumari Beetul-Goordin : “Je dis toujours aux étudiantes, dès leurs arrivée à l’hôpital, d’être à l’écoute des patients et d’avoir recours a beaucoup de patience. Il ne faut pas travailler que pour l’argent mais se dire que nous sommes au service des patients tout en arborant un sourire.”