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Court of Investigation | Wakashio: Les limitations du NCG mises en évidence

PC Gopaulin | CI Purmanund

Ce sont les PC Latour et Gopaulin de la National Coast Guard (NCG) et le CI Purmanund, qui ont été appelés à déposer le mercredi 23 juin, dans le cadre de la Court of Investigation sur le naufrage du Wakashio. 

Le PC Latour qui était le Station Orderly, chargé de la surveillance radio et du Poste de Mahébourg,  a été prié de donner plus de détails sur les personnes présentes dans le bureau, où se trouvent la radio VHF, le téléphone et la radio, de 15h00 à 20h00. Il a été révélé que trois personnes s’occupaient du bureau à tour de rôle. Selon le PC Latour, s’il n’était pas présent au bureau, une autre personne était présente, car le bureau n’est pas censé être vide. “When I’m not, I must make sure someone is in the office.” avait-il répliqué. 

Interrogé sur les communications faites par le VHF le 25 juillet, le PC Latour a affirmé que lorsqu’il s’est renseigné, personne ne l’a averti d’un message important transmis pendant son absence. Ce dernier a expliqué qu’il a toutefois entendu une conversation du PC Kauroo, mais étant donné qu’il était dans une autre pièce, il n’a pas pu comprendre la nature du message. Il a aussi fait ressortir qu’il y a un “wireless logbook” ou toutes les communications entrantes et sortantes sont enregistrées. Selon le PC Latour, toute personne surveillant la VHF dans la pièce peut enregistrer une entrée dans le “wireless logbook”.

Le PC Latour a aussi expliqué que c’est vers 20h00 qu’une dame de la région les a appelés pour les prévenir qu’il y avait des lumières en mer. Suite à cet appel, c’est le OPS Room qui les ont contactés pour leur informer qu’il y avait un navire à Pointe D’Esny et qu’ils devaient appeler et vérifier le navire. 

Plus tard, c’était un représentant du Mauritius Telecom qui a été appelé pour fournir les relevés téléphoniques concernant huit lignes entre 16h00 et 23h00 le 25 juillet 2020. Cela concerne les communications entrantes et sortantes des postes de surveillance du National Coast Guard OPS Room de Fort William, à Port Louis, de Blue Bay, de Mahébourg et de la station radar de Pointe-du-Diable. 

Quant au PC Gopaulin, il a fait ressortir lors de sa déposition que la surveillance radio est normalement réglée sur la fréquence 18. “It is normal practice to stay on 18.” a-t-il expliqué. Ce dernier explique également que la fréquence 16 est seulement utilisée en cas de détresse, et que le VHF du poste de Blue Bay n’a pas un “dual mode”. De ce fait, ils peuvent seulement capter les communications qui se font sur la fréquence 18, une fréquence qu’utilisent toutes les postes de la NCG à Maurice. Interrogé sur l’heure de l’arrivée de la patrouille envoyée sur les lieux, il a affirmé que la patrouille est partie à 20h10 et ils sont arrivés sur les lieux 20 minutes après. Et à 20h30 la patrouille lui a informé que le navire s’était échoué.

C’est le CI Purmanund, le Area Commander of the Southern Area qui a été le dernier a déposé en cours. Il a été interrogé par l’assistant solliciteur général, Me Rajkumar Baungally, pour vérifier les événements du 25 juillet.  Le CI Purmanund a  précisé que le National Coast Guard pouvait difficilement intervenir si un navire s’approchait dangereusement de Maurice. Il a expliqué qu’il faut  environ quatre à cinq heures pour que les bateaux d’interception qui se trouvent dans le port, à Port-Louis, rejoignent le Sud.

Toutefois, Jean Mario Geneviève, ingénieur maritime et expert maritime, qui est également intervenu lors de l’audition de Purmanund,  a fait ressortir que pour connaître la trajectoire du navire, il faut tracer le parcours sur la carte. Ce à quoi l’officier a répondu: “If you go and plot, you lose concentration.” Une réponse, non appréciée par Jean Mario Geneviève. 

Plotting the course on paper would not have taken that long. The plotting has its raison d’être and is one of the things to be done.” avait rétorqué Jean Mario Geneviève. Il a également fait ressortir que la carte a été placée à la station radar de Pointe-du-Diable pour une raison. “There is a chart there. Why was it placed there if it wasn’t going to be used?” a-t-il demandé.