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News Release

Cap Business Océan Indien plaide pour un observatoire de la connectivité, du fret et de la logistique maritime

Eric Magamootoo | Secrétaire général | Cap Business Océan Indien

Depuis plusieurs mois, la hausse du coût du fret, l’indisponibilité des conteneurs et la  réduction du nombre de dessertes maritimes bouleversent l’équilibre économique et  social des îles du sud-ouest de l’océan Indien. Face à cette crise sans précédent, Cap  Business Océan Indien, qui regroupe l’ensemble des acteurs du secteur privé des six îles  de la région, plaide en faveur de la création d’un observatoire régional de la connectivité, du fret et de la  logistique maritime.  

« La connectivité maritime est devenue une question centrale pour nos économies  insulaires. La situation est d’autant plus inquiétante que la hausse du coût du fret devrait  se poursuivre pour trois raisons : l’accélération de la croissance mondiale, qui exerce une  pression sur la demande ; la pénurie des conteneurs ; et l’indisponibilité des porte conteneurs dans la région », explique Éric Magamootoo, Secrétaire général de Cap Business Océan Indien.  

L’entrée en vigueur de nouvelles normes environnementales  relatives aux émissions de carbone impactera aussi les coûts, ajoute-t-il. « Il est donc urgent que les  secteurs public et privé réfléchissent ensemble à des solutions durables pour renforcer  leur résilience. D’où l’idée de mettre en place un observatoire régional de la connectivité,  du fret et de la logistique maritime. Nous donnerons la priorité à ce projet au cours des  mois à venir, et ce conformément à la motion adoptée par notre assemblée ordinaire »,  poursuit le Secrétaire général de Cap Business Océan Indien.  

Renforcement du dialogue public-privé

Le changement de gouvernance à la Région Réunion et la nomination, pour la première  fois, d’un élu en charge de la connectivité maritime et aérienne, de même que la  présidence française de la Commission de l’océan Indien, sont autant de signes  encourageants selon l’association, qui y voit une étape cruciale pour la mise à l’agenda  de cette problématique. 

La pandémie et la crise économique qu’elle a engendrée ont mis  en exergue la dépendance et la vulnérabilité des îles de l’océan Indien face aux circuits  d’approvisionnement longs en provenance d’Asie ou d’Europe. Cap Business Océan Indien  est d’avis que des partenariats peuvent être créés en tirant parti de la complémentarité  des îles de la région pour relancer leurs économies tout en respectant les contraintes  liées à la crise climatique. Le renforcement du dialogue public-privé s’inscrit dans cette  stratégie de coopération. 

4 facteurs clé

La réussite de cet observatoire dépendra de quatre facteurs clés. : premièrement,  l’implication des grandes compagnies maritimes, telles que MSC, CMA CGM et Maersk, qui contrôlent plus de 90 % du transport maritime régional. Deuxièmement, la qualité du dialogue entre les secteurs privé et public. Troisièmement, il est important que le secteur  privé régional investisse, dans le secteur tout en bénéficiant de l’accompagnement du  secteur public pour l’amélioration des infrastructures et de la performance de nos ports. Et enfin, l’augmentation du volume des échanges dans la zone océan Indien sera un élément fondamental, puisqu’elle fera baisser les coûts du fret tout en favorisant le commerce intrarégional.

Lors du Conseil des ministres de la COI de mai 2021, Éric Magamootoo avait axé son  intervention sur l’importance de mettre sur pied cet observatoire régional. « Le problème  de la connectivité maritime, qui est une réelle menace pour nos économies, ne pourra  être résolu que grâce à une approche régionale et un dialogue constructif entre  l’ensemble des partenaires. La réponse doit être collective », conclut le Secrétaire  général de Cap Business Océan Indien.